Marilyn, sa dernière séance

1 septembre 2010

De Bert Stern

Description du livre par l'éditeur : Bert Stern n'est pas un photographe, c'est un personnage de Scott Fiztgerald échappé de "tendre est la nuit" et du"dernier nabab" pour écrire avec facétie, démeusure et génie une des pages les plus étonnantes de l'histoire de l'image fixe. Bert Stern, c'est un conte de fées sans morale qui voit un cancre de 17 ans originaire du Bronx, entrer au service courrier du magazine américain"Look" à 27$ la semaine, et perdre 24 ans plus tard un studio employant 44 personnes et un chiffre d'affaires annuel d'un million de dollars. Ce livre se situe en juin 1962 .Dans 6 semaines Marilyn sera morte.Bert lui, à cette époque, posséde tout: argent,puissance réussite.Ses clients s'appellent" vogue", "Life", "Mc Call's", "Esquire" et toutes les plus grandes agences de publicité. Ses désirs sont alors des ordres, ses extravagances des traits de génie, ses caprices des exigences d'artiste; et quand Antonioni met en scéne "Bow Up", c'est Stern qui lui sert de Modèle. Il a tout bouleversé et prodigieusement innové dans le domaine du portrait, du charme , de la mode, et surtout de la photographie appliquée. Aprés 10 ans d'oubli, de retraite, de dépression, celui qui régnait sur son studio comme un seigneur florentin sur sa cour , a recommencé seul. Bert Stern en fait c'est une saga américaine: Non! c'est l'Amérique.

C'est l'édition de 1982 présentée ici , avec un nombre de photos largement plus réduit que The complete last sitting mais le texte est identique .Cette séance de photos est trés symbolique voire même mythique, pour les admirateurs de Marilyn car c'est l'une des dernières . Marilyn accepte de poser nue,le corps sans maquillage. Seul un collier de perles et un trait d'eye liner rappelle le côté scène de l'actrice. Un rapport puissant, presque amoureux, s’installe entre le modèle et son photographe. Il la photographie douze heures sans s’arrêter.Des portraits pudiques, torse nu toujours voilé ou seins fleuris, couchée à plat ventre sur le lit. Pour souligner sa fragilité, Bert Stern ne la retouchera pas les photos où l'on voit nettement les cicatrices de sa récente opération de la visicule biliaire.
Le résultat est exceptionnel, mais trop dénudé pour Vogue qui propose à Bert Stern de la rephotographier, mais cette fois maquillée et plus habillée. Marilyn accepte de poser une nouvelle fois pour Bert Stern. Elle décedera la veille de la publication de ces clichés dans le magazine Vogue. Bien que cette séance ne soit pas l'une de mes preferées , elle reste magique . Cette édition est moins coûteuse que The complete last sitting j'aime surtout la rencontre entre le modèle et le photographe remarquablement retranscrite par Stern lui-même.